Masters of Hardcore (souvent abrégé M.O.H.) est un label hollandais de
Techno hardcore, à contre-courant du mouvement
Hardcore, notamment par ses prises de positions politiques ; M.O.H. s'oppose au racisme prôné par certains
gabbers, à la répression des autorités qui considèrent le mouvement
hardcore comme étant dangereux pour la jeunesse, mais aussi au populisme qui à cette époque commence à s'intensifier aux
Pays-Bas sous l'impulsion de
Pim Fortuyn.
Crée en 1996 par DJ Outblast et Bass-d & King Matthew, le Manifeste du label est assez explicite : « Abandonné par des gens qui ne croyaient plus au hardcore et interdit par des politiciens ignorants, vous savez que notre message est clair : allez vous faire voir, le hardcore existe pour toujours ! ».
La première sortie du label n'est autre que le fameux Rob Gee associé à DJ JDA,dans un mix regroupant des titres gabber : c'est le premier opus de Masters of Hardcore, compilation annuelle regroupant les productions de l'année écoulée.
1998 : la scène hardcore en revient au même stade qu'en 1990 ; méprisée des médias, des radios et surtout sans plus aucun lieu pour danser, la répression contre les gabbers étant de mise (3 Steps Ahead en sera une des plus célèbres victimes).
Les DJ et donc les fans de hardcore ne savent plus où aller et même Planet Core Productions, le plus vieux des labels hardcore doit geler ses activités sous peine de banqueroute. Au prix de longues batailles juridiques, une soirée MOH est alors organisée : les 2 000 places prévues seront vendues.
Les premières compilations Masters of Hardcore se vendent à 30 000 exemplaires : le grand succès n'est pas au rendez-vous, mais le label gagne son indépendance. MOH s'agrandit alors avec l'arrivée de ceux qui ont beaucoup contribué au succès de Thunderdome : DJ Buzz Fuzz, DJ Paul et The Masochist. Angerfist les rejoint quelques mois plus tard.
Dès 1999, Masters of Hardcore devient de plus en plus populaire, et c'est dorénavant près de 20 000 personnes qui assistent à leur soirée. Par la suite, les compilations se vendent à 200 000 exemplaires et M.O.H. devient une référence du gabber.
Pour beaucoup, le label a atteint ses objectifs : indépendance vis-à-vis des majors, union d'artistes provenant des différentes branches de la techno hardcore mais surtout la fin de l'association systématique faite entre hardcore et extrême-droite.
Leur derniere compilation la 24eme du nom a beaucoup de succes notamment grâce au retour de Paul Elstak ou de Ophidian.
Liens externes
Site officiel de M.O.H.